Il ne peut y avoir de médicaments dans la trousse de secours des entreprises, même les médicaments les plus banals. Pourquoi ? Même un médicament en vente libre et pris en automédication n’est pas un produit ordinaire.
L’armoire à pharmacie de l’entreprise : différente de celle de la maison
Vous êtez au bureau. Mal à la tête en fin de matinée alors que vous avez une réunion importante ? Vous souhaitez prendre un paracétamol ou un ibuprofène en automédication ? Vous regardez dans l’armoire à pharmacie de l’entreprise… Et vous ne devriez pas trouver de médicaments dans la trousse de secours de votre entreprise.
En effet, l’armoire à pharmacie de l’entreprise répond à un cadre réglementaire défini par le Code du Travail.
Présence interdite de médicaments dans la trousse de secours entreprise
Même si le Code du Travail n’indique pas explicitement que les médicaments n’ont pas leur place dans une armoire à pharmacie de l’entreprise, il ne doit pas y avoir de médicaments dans la trousse de secours de l’entreprise. Cela concerne les médicaments non listés (en vente libre).
Prenons l’exemple du paracétamol (connu souvent sous le nom commercial de Doliprane) : la dose totale de paracétamol par jour ne doit pas dépasser 4g par jour. C’est un médicament qui ne peut être pris de façon anodine.
Prévoyez d’avoir vos médicaments habituels sur vous ou dans une petite trousse que vous laissez dans votre tiroir personnel. Si vous n’avez pas de médicament sur vous, demandez à un(e) collègue de vous dépanner le cas échéant.
Nous vous invitons à lire nos articles et à consulter le cas échéant, votre médecin du travail pour vous assurer que le contenu de votre trousse de secours entreprise permet de répondre aux incidents et accidents potentiels par rapport à votre activité, votre organisation et vos locaux….
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Il semble que les médecins du travail autorisent toutefois ce médicament en le limitant à 4 comprimés à disposition (permettant de rester en dessous de la limite journalière visiblement)
bonjour, nous n’avions pas connaissance de cette dérogation et nous vous remercions de cet éclairage. C’est en effet une décision au cas par cas du médecin du travail, mais aussi du chef d’entreprise dont la responsabilité peut être recherchée en cas de problème, accident, malaise du collaborateur. Contrairement à une blessure qui nécessite des premiers soins rapides, un mal de tête n’a pas le même degré d’urgence dans la prise en charge en termes de soins à apporter. En outre, le risque d’interactions avec d’autres médicaments, de contre-indications (toxicité pour le foie) ou de surdosage (lié à la prise de médicaments contenant du paracétamol) est à peser… Le collaborateur a souvent la possibilité de se faire dépanner par un collègue ou d’aller à une pharmacie proche.